L’eau de pluie est une ressource précieuse, gratuite et écologique, idéale pour réduire sa consommation d’eau potable. Que ce soit pour arroser le jardin, laver sa voiture ou même alimenter certains équipements domestiques, la récupération d’eau de pluie est une solution simple et efficace.
Grâce à un système adapté, d’une simple cuve hors sol à une installation enterrée avec filtration, il est possible d’optimiser l’utilisation de cette eau tout en faisant des économies.
Découvrez les différents éléments qui composent une installation de récupération d’eau de pluie, les différentes méthodes et bonnes pratiques pour récupérer, stocker et utiliser l’eau de pluie de manière éco-responsable !
Les eaux de pluie peuvent être collectées en aval de toutes surfaces inaccessibles (en dehors des opérations d’entretien et de maintenance), tel que la toiture d’un bâtiment ou une ombrière photovoltaïque par exemple. Seules les couvertures amiantées ou contenant du plomb ne sont pas autorisées.
Les eaux collectées des toitures doivent-être canalisées à travers les gouttières, les descentes d’eaux de pluies et autres tuyaux pour être regroupées en 1 seul et même point.
Avant le réservoir de stockage, il est primordial de prévoir un pré-filtre qui retiendra l’ensemble des particules en suspension dans l’eau (feuilles, insectes, mousses, particules grossières…). Généralement, les pré-filtres sont équipés de filtre ayant une maille de 1 mm à 0.5 mm. Ainsi, vous limitez la présence d’éléments solides dans votre réservoir.
Selon la configuration de votre terrain et l’usage que vous allez faire de l’eau, vous opterez pour une cuve enterrée, hors sol, en polyéthylène, en béton …
Le réservoir doit être équipé d’un trop plein relié au réseau d’assainissement ou à un système d’infiltration à la parcelle (noue, tranchée drainante, puisard, …)
Un clapet anti-retour est obligatoire pour les rejets au réseau public. Un dispositif anti-rongeur est également à prévoir.
Pour exploiter l’eau stocker vous pouvez soit utiliser une pompe immergée (dans la cuve) ou une pompe de surface (dans un local annexe). Associée à un réservoir à vessie cela vous permettra de maintenir une pression d’eau constante sur votre réseau de plomberie.
Vous devez prévoir la mise en place d’un compteur volumétrique permettant de déterminer l’eau consommée (usage intérieur et extérieur) et relevé annuellement le volume d’eau utilisé. À ce jour, il n’y a pas de déclaration ou de télétransmission obligatoire. La présence d’un compteur d’eau vous permettra aussi de planifier votre fréquence d’entretien en fonction du volume d’eau utilisé.
En cas de sécheresse extrême ou de panne électrique, il est recommandé de prévoir un système d’appoint raccordé sur le réseau d’eau public. Soit avec un dispositif de remplissage via la cuve ou via votre réseau de plomberie. Attention, le réseau d’eau de pluie et le réseau d’eau de ville ne doivent être à aucun moment raccordés ensemble (pas de liaison physique). Pour cela, vous devez utiliser un dispositif de disconnexion totale entre les deux réseaux de type : surverse totale avec garde d’air visible (conforme à la norme EN1717)
Vous pouvez également installer une jauge de niveau qui vous permettra de connaître le niveau de remplissage de votre réservoir. Différent modèle existe sur le marché allant de la jauge pneumatique au capteur de niveau électronique.
Selon l’usage que vous faites de l’eau de pluie, utilisez un système de filtration adapté (filtre à particules, à charbon actif, UV, …)
Pensez à signaler et repérer les réseaux et les points de puisage desservis en eau de pluie. Cela évitera, par exemple, aux personnes qui ne connaissent pas l’installation d’utiliser une eau non potable. Et par ailleurs, dans la vie du bâtiment, des changements de propriétaires peuvent avoir lieu, des entreprises peuvent intervenir, il est donc primordial d’identifier le système pour éviter toute erreur de manipulation.
Concrétisons ensemble votre projet.